Une IST silencieuse mais dangereuse
Elle est discrète, elle se faufile partout, et elle fait semblant de ne rien faire. Aujourd’hui, on parle de la Chlamydia, l’IST qui kiffe l’ombre mais qu’on va sortir à la lumière.
En 2025, elle est toujours là, bien présente, souvent très discrète, mais loin d’être anodine. Le vrai souci avec elle, c’est qu’elle n’envoie ni alerte, ni notification, mais si on la laisse traîner, elle peut faire de vrais dégâts. Bonne nouvelle : on peut très bien vivre avec, à condition de savoir qu’elle existe, de se faire dépister et de la traiter à temps.
Pas de panique, pas de jugement. Ici, on est là pour comprendre, pas pour culpabiliser.
C’est quoi, au juste, la chlamydia ?
La chlamydia est une infection sexuellement transmissible causée par la bactérie Chlamydia trachomatis. Elle se transmet principalement lors de rapports vaginaux, anaux ou oraux non protégés. Elle peut aussi passer d’une mère à son bébé pendant l’accouchement (mais bon, on n’en est pas là tout de suite).
La bactérie Chlamydia trachomatis appartient au groupe des bactéries intracellulaires obligatoires, ce qui la rend parfois difficile à éradiquer sans traitement adapté.
En 2025, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, c’est l’IST la plus fréquente chez les moins de 30 ans. En France, on estime environ 270 000 nouveaux cas par an. Et comme elle est souvent silencieuse, beaucoup de gens ne savent même pas qu’ils l’ont.
Quels sont les symptômes de la chlamydia ?
Le piège, c’est qu’elle ne fait souvent aucun bruit : environ 70 % des femmes et 50 % des hommes infectés n’ont aucun symptôme. Et c’est précisément ce qui la rend un peu perfide.
Quand elle se manifeste, ça peut ressembler à :
Les douleurs ou sensations de brûlure lors de la miction constituent souvent les premiers signes d’une infection ou d’une irritation des voies urinaires. Parallèlement, des pertes inhabituelles, qu’elles soient jaunâtres ou dégageant une odeur particulière, indiquent une anomalie nécessitant une attention médicale.
Chez les femmes, la survenue de saignements en dehors des règles représente un symptôme à ne pas négliger, tout comme les douleurs ressenties pendant les rapports sexuels.
Du côté masculin, une gêne ou une douleur localisée au niveau des testicules révèle souvent un trouble sous-jacent. Ces manifestations incitent à consulter rapidement un professionnel de santé afin d’établir un diagnostic précis et d’engager un traitement adapté.
Des petits signaux flous, faciles à ignorer ou à confondre avec autre chose. Mais à ne pas négliger.
Pourquoi faut-il traiter la chlamydia rapidement ?
Si elle reste trop longtemps sans être soignée, la chlamydia peut causer des dommages importants. Elle peut entraîner une infection des trompes, appelée maladie inflammatoire pelvienne (MIP), augmentant ainsi le risque d’infertilité. Elle est aussi susceptible de provoquer des douleurs chroniques et, dans certains cas, de se propager à d’autres organes, occasionnant des complications plus graves. Non traitée, elle fragilise les muqueuses et accroît le risque de contracter le VIH.
Chez les hommes, elle peut également affecter les testicules ou la prostate. En bref, mieux vaut la dépister et la traiter rapidement pour éviter que la situation ne se complique.
Comment dépister la chlamydia ?
En 2025, bonne nouvelle : le dépistage est simple, rapide et accessible. Un test urinaire ou un prélèvement local (selon tes pratiques sexuelles) permet de détecter la chlamydia en quelques jours.
Où se faire dépister ?
Tu peux le faire :
- dans un centre de santé sexuelle ou un CeGIDD (souvent gratuit)
- chez ton médecin généraliste
- via des autotests encadrés ou en ligne (avec suivi médical)
Le dépistage est recommandé tous les 6 à 12 mois si tu as plusieurs partenaires ou si tu changes régulièrement. Et surtout, aucune honte à avoir. C’est du self-care, tout simplement.
Traitement de la chlamydia : facile !
Un antibiotique, souvent une seule prise ou un traitement sur quelques jours, et c’est fini. En général, les symptômes disparaissent rapidement. On évite juste les rapports sexuels pendant le traitement (oui, même “juste un peu”), histoire de ne pas refiler la bête ou de se réinfecter.
Et bien sûr, on pense à prévenir ses partenaires récents. Ça ne fait pas plaisir à dire, mais ça évite que la boucle continue. Tu peux même le faire anonymement via certains sites de santé (oui, 2025 a ses avantages).
Et côté prévention ?
Tu la connais la rengaine, mais elle reste vraie :
Préservatif = protection contre la majorité des IST, chlamydia incluse. Préservatif pour les rapports oraux – ou digue dentaire (oui oui, c’est une vraie chose)
Et surtout, communication ouverte avec ses partenaires : sur les dépistages, les pratiques, les protections. Parce que le sexe en 2025, c’est pas juste le plaisir, c’est aussi le respect de soi et de l’autre.
Ce qu’il faut retenir sur la chlamydia
La chlamydia est une infection fréquente et souvent silencieuse, qui peut passer inaperçue mais entraîner de vraies complications si elle n’est pas traitée ; heureusement, elle se dépiste facilement, se soigne simplement, et n’a aucune incidence sur ta valeur ou ton identité, ce qui compte, c’est de prendre soin de ta santé et de ne pas hésiter à en parler pour te protéger et protéger les autres.
Alors si tu es sexuellement actif, fais-toi dépister régulièrement, sans stress.
Par Eva Marie Very