La PrEP soulève parfois des questions. Parler prévention peut intimider, surtout avec un traitement encore peu connu.
Tu la vois passer dans les pubs, sur les applis de rencontres, dans les campagnes de santé… Mais au fond, c’est quoi exactement ? Et surtout : ça fait quoi à ton corps ?
Pas de panique. Si tu lis ça, c’est déjà une belle preuve que tu prends soin de toi. Et ça, chez Coove, on valide fort.
La PrEP : définition simple de la Prophylaxie Pré-Exposition
PrEP signifie “Prophylaxie Pré-Exposition”. C’est un médicament qui réduit drastiquement le risque d’attraper le VIH.
Tu peux la prendre tous les jours, ou seulement avant un rapport sexuel à risque (“on demand”, mais pour l’instant uniquement validé chez les hommes).
Efficacité de la PrEP : est-ce que ça marche vraiment ?
Oh que oui. Jusqu’à 99 % de réduction du risque d’infection par le VIH quand elle est prise correctement (OMS, CDC, études IPERGAY et ANRS Prévenir).
PrEP pour les femmes : une option méconnue
On croit souvent que la PrEP est réservée aux hommes ayant des rapports avec des hommes. Faux. En théorie, les femmes aussi peuvent y avoir recours.
Efficacité de la PrEP chez les femmes
Pour les femmes, la prise doit être quotidienne, car la concentration dans les tissus vaginaux met plus de temps à devenir optimale. Bien suivie, elle réduit jusqu’à 90 % le risque de VIH.
PrEP et inégalités d’accès chez les femmes
En France, 1 à 2 % des prescriptions concernent des femmes, malgré leur exposition réelle au risque VIH. Il faut dire qu’elle reste plus contraignante pour les femmes et ne protège ni des grossesses indésirées, ni des autres IST.
Les effets secondaires de la PrEP les plus fréquents… mais souvent passagers
Quand on commence la PrEP, le corps peut avoir besoin de quelques jours pour s’habituer au traitement. Durant cette période, certaines personnes ressentent :
- Des nausées
- Des maux de tête
- Une fatigue inhabituelle
- Des troubles digestifs (diarrhées, gaz, crampes)
Les effets secondaires de la PrEP sont généralement passagers
Ces effets sont légers et temporaires, disparaissant souvent après une à deux semaines, le temps que ton corps s’adapte. Beaucoup de gens ne ressentent rien du tout.
Et bonne nouvelle : beaucoup de gens ne ressentent aucun effet secondaire du tout.
Et les reins dans tout ça ?
La PrEP peut, chez certaines personnes, influencer la fonction rénale. Rien d’alarmant, mais c’est pour cette raison qu’un suivi médical est essentiel.
Des bilans réguliers (environ tous les 3 mois) permettent de surveiller que tout va bien. Si jamais le traitement semble affecter tes reins, ton médecin pourra ajuster les doses, ou proposer une alternative.
Le message ici ? Tu n’es pas seul. Il y a un suivi, un cadre, des pros pour t’accompagner.
Perte osseuse : info ou intox ?
On a parfois entendu dire que la PrEP pouvait fragiliser les os. En réalité, les études montrent que la perte de densité osseuse est minime et réversible à l’arrêt du traitement.
Dans la majorité des cas, cela n’entraîne aucune conséquence concrète sur la santé. Mais là encore : ton médecin est là pour surveiller, répondre à tes questions, et adapter le suivi si besoin.
Un point crucial : risque de résistance VIH et PrEP
Si tu démarres la PrEP alors que tu es déjà porteur du VIH (sans le savoir), tu risques de développer des résistances aux traitements. D’où l’importance d’un dépistage VIH avant de commencer, et tous les 3 mois.
PrEP ou préservatif : quelle différence ?
On te le dit direct : les deux sont complémentaires. La PrEP et le préservatif n’ont pas le même rôle, mais avant de voir pourquoi, explorons chacun en détail. Ensemble, ils te protègent au maximum.
La PrEP : un bouclier contre le VIH
La PrEP est un médicament que tu prends avant un rapport à risque. Elle empêche le virus du VIH de s’installer dans ton corps et réduit jusqu’à 99 % le risque de transmission quand elle est prise correctement.
Mais attention : la PrEP ne protège pas contre les autres IST, comme la chlamydia, la gonorrhée, la syphilis, le papillomavirus ou l’herpès.
C’est là que le préservatif entre en jeu.
Le préservatif : une barrière contre la majorité des IST
Le préservatif, lui, agit comme une barrière physique. Il protège à la fois contre le VIH et contre la plupart des autres IST. Certaines infections comme l’herpès ou la syphilis peuvent toutefois se transmettre par simple contact de peau à peau, même hors des zones couvertes.
Et maintenant, parlons des effets secondaires possibles.
Effets secondaires : PrEP vs. préservatif
Côté effets secondaires, la PrEP peut entraîner des troubles digestifs (nausées, diarrhées), une légère baisse de densité osseuse ou un impact rénal chez certaines personnes. C’est pour cela qu’un suivi médical régulier est indispensable, environ tous les trois mois.
Le préservatif, lui, peut parfois provoquer des allergies au latex ou des irritations, surtout si tu es sensible à certains lubrifiants ou additifs chimiques que l’on ne trouve pas dans nos produits.
Et côté accès, quelle différence ?
Accessibilité et suivi
La PrEP nécessite une prescription médicale et un suivi régulier avec tests VIH, bilans rénaux et dépistages IST. Le préservatif, lui, est accessible en pharmacie, supermarché ou distributeur, sans aucune ordonnance.
PrEP et préservatif : ensemble pour une protection maximale
En résumé : la PrEP est un bouclier puissant contre le VIH, tandis que le préservatif reste l’armure indispensable contre la majorité des IST. Ensemble, ils te permettent de vivre ta sexualité plus librement, plus sereinement, et en toute sécurité.
Des émotions, des questions, et c’est normal
Prendre la PrEP, ce n’est pas juste avaler un comprimé. C’est parfois une décision émotionnelle, liée à la peur, à l’intimité, au regard des autres. Et ce côté-là aussi mérite d’être reconnu.
Tu as le droit de te poser mille questions. Tu as le droit d’avoir des doutes. Mais tu as surtout le droit de choisir ce qui te rassure, ce qui te protège, ce qui t’aide à vivre ta sexualité librement, sans honte ni peur.
Le mot de la fin : écouter son corps, et s’écouter soi
La PrEP, c’est ton super-pouvoir. Elle est gratuite en France, disponible sur ordonnance et prise en charge à 100%. Le préservatif, c’est ton indispensable.
Avec le seul préservatif ou les deux pris ensemble, tu deviens la version la plus badass de toi-même.
Le plus important, c’est que tu sois acteur de ta santé. Que tu fasses des choix en conscience. Et que tu saches que chaque question mérite d’être posée.